La célèbre émission anglaise Top Gear a eu la chance et le privlège de pouvoir découvrir plus en détail le concept Galibier 16C pour une séance photos au sein même de Molsheim.
Les photos que vous trouverez ci-après vous rappeleront sans doute quelque chose si vous êtes un fidèle lecteur des articles de Bugatticars. En effet, il y a près de trois mois, un habitant de Molsheim avait pu prendre en photo la Galibier qui sortait donc des ateliers pour Top Gear (voir premier article et deuxième article sur ce sujet).
Revenons sur le reportage de Top Gear consacré à la découverte de la Galibier dont vous trouverez ci-dessous la traduction en français.
"La Bugatti Galibier va piétiner toute la niche des supercars à quatre portes. Nous avons utilisé une longue persuasion pour obtenir l’autorisation d'examiner de plus près le pire cauchemar de Rolls-Royce ...
Une journée à l'usine Bugatti à Molsheim, c'est comme traverser le miroir d'Alice. On y trouve des Veyron dans divers états: un spectacle tout à fait étrange qui vous oblige à vous frotter les yeux. Incroyable au départ, mais qui devient bientôt étrangement normal. Une Veyron noir mat? Hmm, intéressant. Une rouge? Soit. Il y a un bleue là-bas ... et une blanche, une ...
Les techniciens sur la (petite) chaîne de production travaillent à un rythme tranquille, recherchant la perfection. Etre chez Bugatti, c’est être en terre inconnue pour 99,99 pour cent de la population de la planète, mais pour ces salariés là, c'est le travail journalier. Imaginez donc.
«Bugatti est effectivement une tour d'ivoire», admet Oliver Schauerte, l'un des meilleurs ingénieurs du groupe VW, ou peut-être une pyramide avec une annexe à l'apogée. Mais si nous présentons une nouvelle Bugatti, nous devons être réalistes sur ce que nous montrons. »
Réaliste. C'est un mot très rare à utiliser dans le contexte du concept Galibier, la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. C'est une voiture de 5,3 mètres de long disposant d'un moteur de 16 cylindres de 8.0 litres avec adjonction de deux compresseurs (au lieu des quatre turbos dont dispose la Veyron, pour un couple à bas régime amélioré), avec un vitesse de pointe de 217 mph et un prix d'environ 1 million de livres (en supposant que le concept obtienne le feu vert de la mise en production).
Pourtant, le Galibier est presque aussi réel et réaliste que n'importe quelle voiture. Il fonctionne avec son moteur, et se déplace donc par ses propres moyens. Bien que certains constructeurs aient réalisé des voitures démesurées, le Galibier est lui hors norme. Ce pourrait bien être la voiture la plus parfaite jamais faite.
Depuis notre dernière visite, lors d'une avant-première avant le salon de Francfort, les couleurs du beau conceptcar Bugatti ont changé. À l'époque, il était bleu et aluminium. Maintenant, il est tout noir, et tant mieux pour lui. (A un initié, Bugatti admet que le régime bleu / argent en fibre de carbone était une «distraction».)
Le noir est une couleur difficile à appréhender, et a tendance à masquer les détails de conception qui rendent un concept unique Vous pouvez imaginer Batman le conduire, mais notre photographe Joe Windsor-Williams a une toute autre référence, amusante mais moins attrayante. «C'est la voiture de Cruella, n’est-ce pas?, dit-il timidement. "Si j’en recevais une, je la voudrais de cette couleur, mais avec des taches blanches sur elle ..." Pour un effet dalmatien, de toute évidence.
Les gens de Bugatti pourraient eux-mêmes se faire plaisir. Dieu sait si ces gars-là doivent maintenant être experts dans la mise en œuvre de demandes exotiques. Concevoir et construire des voitures à ce niveau stratosphérique est une drôle d'affaire.
Après ses débuts en Septembre dernier, le Galibier a entrepris une tournée des personnes fortunées dans le monde entier pour sonder l'opinion des clients. Tous les constructeurs automobiles créent des groupes de discussion avec la clientèle, généralement pour travailler sur ce genre de porte gobelet avec anse en plastique... Pas ce cela pour le propriétaire du Galibier...
Apparemment, la réaction a été extrêmement bonne, mais la décision sur l'opportunité de mettre la voiture en production est toujours en suspens. L’état major de Bugatti reconnaît son désir d’aller de l’avant. «C'est plus de 50/50," admet Schauerte. Mais la décision incombe au conseil d'administration de VW, et donc au légendaire Dr Piech.
La réponse sera oui si vous voulez faire l’automobile la plus fabuleuse. Le Galibier fait en effet ressembler une Rolls Phantom Drophead Coupé à un Suzuki Jimny. Le Galibier est énorme, mais le regarder se déplacer à l'extrémité de l'usine suscite le genre de relâchement de la mâchoire et la même émotion qu'on obtient ordinairement en regardant un jet Lear ou un super-yacht se stationnant dans le port avant de laisser sortir une top model de l'Amazonie. Et deux de ses amies...
Bien qu’il dispose d’un design contemporain, le Galibier prend clairement ses repères au fond du catalogue Bugatti. Le nom est un rappel de la Type 57, berline produite au milieu des années 30, mais le design est lui une mise à jour de l’art déco de la Type 57 Atlantic, l'un des grands chefs-d'œuvre de l'industrie. La marque forte du design est la «colonne vertébrale» en ligne qui traverse toute la longueur de la voiture du capot, au pare-brise, toit, et jusqu’à la lunette arrière. La calandre en fer à cheval, marque de Bugatti, se dresse fièrement sur la face avant. Les phares sont eux aussi fabuleux.
La forme de larme de la voiture suggère un bon aérodynamisme, et le diffuseur arrière promet un appui généreux, comme on peut s'y attendre de la part d’une voiture qui va faire près de 220 mph.
«Il y a encore beaucoup de travail aérodynamique à faire», admet Schauerte, «mais les tests que nous avons réalisés jusqu'à présent suggère que la forme de la voiture restera à peu près comme elle est. Nous avons du travail à faire sur l’optimisation du flux d'air autour la voiture. "
Schauerte reste bouche cousue sur le poids probable du Galibier, mais dit que Bugatti vise un chiffre qui sera bien en deçà des autres super berlines comme la Phantom ou la Mulsanne - actuellement sur le marché. «Nous voulons offrir une vitesse maximale de 350 km/h, ce qui signifie que nous avons besoin que la voiture soit aussi légère que possible. Nous aimerions également avoir le centre de gravité le plus bas possible, de sorte que la dynamique de conduite sont le meilleur possible pour une voiture de cette taille. " Il affirme aussi que le refroidissement du moteur est beaucoup moins difficile que sur la Veyron. Les freins, d'un diamètre de 400mm sont en carbone-céramique. La voiture est en quatre roues motrices, et pourrait employer une simple boîte à convertisseur de couple pour remplacer la boîte DSG la Veyron.
L'intérieur est comme un autre monde. « Ce n'est pas un temple » m’affirmait Achim Anscheidt, directeur de la conception Bugatti l'année dernière. «Nous avons pris la décision de créer la voiture d'un conducteur.»
Il y a un écran TFT dans l'habitacle, et le tableau de bord dispose de seulement deux cadrans principaux, un compteur de puissance et un compteur de vitesse. Les aiguilles des compteurs ont un petit logo EB à leurs extrémités. Il y a aussi un écran de télévision amovible, ainsi qu’une montre Parmagiani, qui peut être enlevée et portée comme une montre-bracelet.
Mais c'est le travail du cuir et de marqueterie qui est le plus impressionnant.
Les sièges sont de vastes fauteuils de la vieille école avec une partie supérieure tissée qui se replie en quelque sorte dans l'appuie-tête.
Il y a des poignées de porte en cuir, un longeron dans le pare-brise qui se connecte au rétroviseur, et une vaste bande de bois poli et d'aluminium sur toute la longueur de l’habitacle.
Bugatti pourrait en tout cas se vanter d’avoir redéfini le luxe avec le Galibier."
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